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Le déclin de notre capacité cognitive

Publié le 5 décembre 2022

Le déclin de notre capacité cognitive

Texte de Michel Dalbec

Un sujet qui nous concerne tous ainsi que nos proches, la perte de notre capacité cognitive qui nous fera perdre notre autonomie. Notre capacité diminue avec l’âge et cette perte est souvent accentuée par d’autres facteurs. En plus, cette perte peut être accélérée par certaines maladies. On n’y peut rien. Par contre, nous pouvons en ralentir l’effet en agissant sur certains facteurs.  

Ce texte a pour but d’attirer votre attention et vous donner des pistes de réflexion. Si on veut rester plus alerte et en bonne forme, nous pouvons agir.  

Je partage avec vous certaines informations que j’ai eues dernièrement en suivant une conférence donnée par Madame Sylvie Belleville, psychologue et chercheure en santé cognitive, différentes lectures, recherches et discussions avec des professionnels qui ont œuvré dans le domaine. N’étant pas un scientifique, je vous donne ici ma réflexion ainsi que des références.  

D’après certains chercheurs, si on contrôle ou améliore certains facteurs/mécanismes nous aurons des bénéfices. Ces points sont des éléments qui ont été ciblés par les recherches.

Mécanismes

Des actions, telles que les suivantes, vous permettront de maintenir une bonne condition physique et protéger votre capacité cognitive :

  • Diminuer le diabète
  • Traiter l’hypertension
  • Prévenir les blessures à la tête
  • Arrêter de fumer
  • Réduire l’exposition à la pollution de l’air
  • Bien s’alimenter
  • Réduire l’obésité
  • Avoir un bon sommeil

Cela vaut aussi pour les plus jeunes. C’est un bon régime de vie et seulement un rappel si on a eu un laisser-aller. 

Également, faire de l’activité physique fréquente et régulière, réduire les épisodes d’anxiété, éviter une consommation excessive d’alcool. Ces mécanismes vont maintenir et améliorer notre état mental, stimuler notre physique ainsi que notre esprit. 

Une chercheuse a aussi mentionné que la pratique ou l’apprentissage de nouvelles aptitudes, pouvaient stimuler notre intellect et notre physique, comme la danse ou encore apprendre une nouvelle langue. Il a plusieurs écoles de danse et cours que l’on soit en couple ou pas.

Apprendre une nouvelle langue en prévision d’un voyage dans le sud ou outre-mer, pourquoi pas ?Trouvez votre activité et restez actif. C’est aussi bon pour les plus jeunes. C’est un bon régime de vie.

Donc, restez actif et ouvert pour continuer à apprendre. Il faut travailler pour rester jeune et ralentir les conséquences du vieillissement. 

Traiter la déficience auditive, car la perte de la communication nous isole et nous empêche d’échanger avec les autres et/ou d’entendre et analyser les bruits et sons qui nous entourent. Donc, il y aura perte de stimuli. Si vous pensez avoir une baisse de votre acuité auditive, n’hésitez pas à consulter ; un test auditif par un professionnel vous éclairera sur votre degré de surdité, s’il y a lieu. Entre autres, notre partenaire Mme Bougie et son équipe, peuvent vous aider à vérifier si vous avez une perte auditive importante. En 2011, une recherche du Dr Frank Lin de l’université John Hopkins aurait démontré qu’une perte, même légère, double les risques de démences.

De plus, d’autres études subséquentes ont révélé qu’une perte auditive peut tripler le risque de chute et des examens ont démontré une atrophie plus importante du cerveau. Les études continuent afin de démontrer le lien de causalité. L’étude ACHIEVE du Dr Lin sur l’évaluation du vieillissement et de la santé cognitive continue et devrait se terminer fin 2022 ou 2023. Il y aura entre autres une réponse sur l’apport et le bénéfice des prothèses auditives. Mais déjà la tendance montre que c’est positif. 

Maintenir des interactions sociales fréquentes, sortir et participer à des activités avec les gens. Encore là, les stimuli favorisent le maintien de la capacité de notre cerveau. Il faut faire plus qu’aller s’assoir au centre d’achat… Ceux qui se gardent alertes et qui après leur retraite sont restés actifs, soit par le travail, le bénévolat, le sport, la musique, le chant, les études ou autres stimulations intellectuelles, ont plus de chances de ralentir la perte de capacité cognitive.

Il ne faut pas seulement lire, mais aussi échanger sur le sujet de nos lectures. Il y a tellement de domaines dans lesquels on peut apprendre. Il suffit de trouver celui qui nous intéresse et qui va selon nos capacités. 

La réduction des dommages, l’augmentation et le maintien de la réserve cognitive retarderont entre autres la démence. Donc, les mécanismes mentionnés vous permettront de communiquer, comprendre, interagir et ainsi améliorer votre capacité cognitive. Il ne faut pas rester oisif, comme un vieux slogan disait « ParticipACTION ». Il faut s’intéresser au monde qui nous entoure et s’impliquer.

Les loisirs sont importants, car ils contribuent au maintien et à notre intégration dans la société. Nous sommes des êtres qui avons besoin de socialiser et notre réseau social est important. En résumé, si vous restez plus actifs, ouverts d’esprit et vous impliquez dans la communauté, cela sera bénéfique pour vous. On surveille nos proches, nos aînés et on s’occupe de nous pour profiter le plus longtemps de notre retraite. Jje vous donne ici des références à la suite de mon texte. La conférence que j’ai suivie était à l’Université de Montréal sous leur volet « Les Belles heures ».   Plusieurs universités ont des programmes ou activités un peu similaires. Certaines les nomment « L’université du 3e âge ».

Bonnes lectures et recherches et, si vous voulez participer à une recherche locale sur la perte cognitive, vous pouvez appliquer et ainsi aider l’étude, la recherche pour nous aider à rester le plus alerte possible, le plus longtemps.

En passant, continuez à participer à nos activités, soyez actifs et pourquoi pas vous impliquer avec nous. Nos bénévoles participent en fonction de leur disponibilité et leurs connaissances et ont la chance de partager et d’aider notre association. Si vous avez certaines aptitudes telles que le français, vous pourriez participer, avec d’autres, à un groupe qui s’occupe de la correction de textes de l’association, prendre des photos, assister ou organiser une activité, une sortie, informatique (réseaux sociaux), comptabilité (contrôleur), etc. Vous pourriez aussi assister un des organisateurs pour des activités, etc. Vous avez des idées d’activités ? Vous êtes intéressés, faites-nous signe.

Lectures ;

  • Belleville S, Sirois M. (2017). Vieillir en santé c’est possible! 256 pages.
  • Belleville S, Sirois M. Co-Author Published, CIUSSS Centre-Sud de l’ile de Montréal, Collection Institut Universitaire de Gériatrie de Montréal, Montréal, Canada.

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  • Lobe Magazine volume 17 numéro 2 2022
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