Les propos recueillis du pompier Paulo

Les propos recueillis du pompier Paulo

Un texte de Serge Lord

L’histoire du passé en archives.

Paul Gagnon a pris sa retraite en janvier 1995 après 30 années de loyaux services au Service des incendies de notre ville. Paul est un des trois enfants du mariage d’André Gagnon et de Rosa Charlebois. Ici, ne pas confondre André Gagnon le pianiste.

Paul est né en 1942 à Montréal. Quelques mois après sa naissance le couple Gagnon-Charlebois achète une maison à Pont-Viau tout près du noviciat des sœurs de l’Immaculée Conception. Il fut recruté comme servant pour les célébrations eucharistiques du matin et l’office du salut du saint sacrement en fin d’après-midi. Sa jeunesse, il l’a passée à la POINTE DES PÈRES. Ses plus beaux souvenirs de jeunesse sont les régates sur la rivière des Prairies tout près du Commodore Yacht club.

Sa première et deuxième année du primaire furent complétées chez les sœurs du Bon conseil dans le quartier Ahuntsic. La suite de son cours primaire s’est réalisée dans le quartier Pont-Viau, son secondaire à l’école Saint-Jean dans le même quartier. Après avoir réussi son secondaire IV, il se dirigea à l’école des Arts graphiques pour compléter une formation de linotypiste. Il s’est vu offrir un travail dans une imprimerie.

Le pompier Paulo a uni sa destinée à Nicole Pilette, de cette union naquit une fille et un garçon. Ils sont grands-parents de deux beaux garçons. Lors de leur mariage, le couple Gagnon-Pilette décida de s’établir à Pont-Viau pour quelques années et déménagea dans le quartier Renaud de l’ex-ville de Chomedey..

En 1965, quelques mois avant la création de la ville de Laval, il devient pompier dans l’ex-ville de Pont-Viau. Il y œuvra uniquement pour cinq mois. Une poursuite en dommage de 500 000 $ par suite d’un incendie majeur poussa le maire de l’époque à réduire les effectifs au Service des incendies. De 21 membres l’équipe se composera de 12. Plusieurs pompiers sont relocalisés dans d’autres services. Paul se retrouve au secrétariat de la police de Pont-Viau.

Arrive la fusion en août 1965, Paul est affecté comme opérateur aux télécommunications de la ville dont les bureaux sont situés au 55 boulevard des Laurentides dans le quartier Pont-Viau.

L’année 1967, année de l’Expo universelle, on créa selon la charte de la ville de Laval le Service des incendies, Paul fut alors muté comme pompier. Son parcours lui a permis d’être affecté à neuf casernes. Il se souvient qu’à cette époque une caserne pouvait être constituée d’un capitaine et d’un lieutenant. Treize ans plus tard, soit en 1980 Paul devient lieutenant.

Il développa un vif intérêt pour l’animation surtout auprès de groupes scolaires visitant sa caserne. Son personnage de télé préféré à cette époque était Jacques Desrosiers, connu par les jeunes sous le nom de Patof, il emprunta son style parlé en expliquant les tenants et aboutissants de chaque équipement. La fin de la visite se terminait par la descente rapide du tuyau de la caserne. Cette activité figure toujours à l’horaire des visites de caserne, peu importe le lieu.

Après les dix (10) jours des dix (10) ans de Laval en 1975, on assistera au début de 1980 à l’été des petits voisins. Accompagnés du chef Fournier et du pompier Brunet et de l’équipe du Service des loisirs socio-culturels de cette époque il visita 33 parcs de Laval et anima avec ses collègues la première partie de cette soirée. Grande échelle, combat de feu et consignes de sécurité. Le pompier Paulo naissait à Laval.

Comme passe-temps, Paul a développé depuis son adolescence le goût de la photo et il poursuit ce dada. Il a été le photographe officiel de nombreux mariages. Nicole et lui se sont portés acquéreurs d’une belle résidence en Estrie qu’ils ont convertie en « Bed et Breakfast » pendant un bon nombre d’années. L’expérience en a valu la chandelle; cependant la vente de cette propriété et le retour à Saint-Eustache lui permettent une très grande implication au sein des archives de l’Association des pompiers de Laval.

Le Musée des pompiers de Laval a toujours été une des priorités pour ceux et celles qui ont œuvré au sein de ce service lavallois. Paul Gagnon et plusieurs autres ont à cœur cette histoire lavalloise. L’Envol de Laval est reconnaissant envers vous tous. Paul chapeau à toi grand chevalier du boyau!