Le policier communautaire, l’ami Jim Bélanger

Un fervent artisan du service à la communauté

Un texte de Serge Lord

Jim Bélanger est à la retraite depuis bientôt plus de 22 ans, et ce, après avoir travaillé 27 ans au Service de la Police de la Ville de Laval et 6 ans auprès du premier service des loisirs de la ville de Laval, après sa création en 1965, le Service de la récréation dirigé par Arthur Lessard.

Il est natif de Saint-Vincent-de-Paul, du même lieu que ses parents. Sa mère a grandi sur le rang Saint-Elzéar sur la ferme de ses parents. Son père quant à lui, c’est dans le Vieux Saint-Vincent qu’il a fait sa marque comme commerçant d’huile à chauffage, de gazoline et de produits dérivés. Jim a un frère cadet de 6 ans, André. Il est en vie commune avec sa douce Élise depuis 32 ans. Il est papa d’un garçon et d’une fille. Sa fille lui a permis de devenir grand-père de trois magnifiques garçons.

Les frères Bélanger ont grandi dans le même quartier que leurs parents. Jim y est demeuré jusqu’en 1974, année au cours de laquelle il s’est marié. Ses parents et son frère ont quitté le quartier en 1976 lorsque ceux-ci et Jim ont acheté des propriétés voisines à Saint-Eustache.

Il a fait toutes ses études primaires à Saint-Vincent de Paul et son secondaire au Séminaire de Sainte-Thérèse, comme pensionnaire jusqu’en 1970. À cette époque, lorsque tu faisais ton entrée au séminaire c’était pour entreprendre ton cours classique. Jim voulait se diriger dans la Marine canadienne et entreprendre une carrière de dentiste. Malheureusement ce projet ne s’est pas concrétisé. Il s’est plutôt orienté comme bijoutier horloger à Montréal. Métier qu’il a bien aimé et pratiqué pendant un certain temps.

Il a débuté assez jeune dans le monde du travail, c’est avec son père qu’il a fait ses premières armes, sur les camions de livraison comme aide. Il en garde un excellent souvenir. La chimie s’est vite installée entre les deux. Il a énormément appris de lui. Son premier emploi rémunéré était dans une épicerie à quelques pas de la résidence familiale. Il avait une dizaine d’années. Il rangeait la marchandise sur les tablettes et les bouteilles vides dans des caisses. Son premier véritable emploi durant la période estivale a été comme sauveteur, instructeur de natation et chef sauveteur dans les piscines de Laval de 1965-1971. Ce fut de très belles années.

Après ses années comme sauveteur au Service de la récréation il œuvra comme bijoutier horloger. Il bossa au Service correctionnel du Canada à titre d’agent de correction dans les deux institutions carcérales de Saint-Vincent de Paul (Centre fédéral de formation et le Vieux Pen) pendant deux années. Jim n’était pas à l’aise de côtoyer cette clientèle. En 1974, à la suite de l’influence de nombreux amis il devint policier à la Ville de Laval après un stage à l’École de police de Nicolet.

Il fit ses débuts comme patrouilleur au défunt poste 12 de Chomedey. Durant ses vacances annuelles, il campait avec un policier de Laval qui lui, était policier-éducateur depuis quelques années. Comme il partageait avec lui ses états d’âme sur son travail et que cela lui semblait fort intéressant, il démontra un intérêt à rejoindre cette équipe de policiers éducateurs. En 1981, il appliqua à la section Relations communautaires. Il fut sélectionné parmi plusieurs candidats et c’est le plus beau cadeau qu’il s’est offert.

Pendant plus d’une vingtaine d’années, Jim s’est épanoui dans les différentes facettes de la communication. Il a poursuivi ses études en communication orale, écrite, en relations humaines, en psychologie juvénile, aussi bien au GEGEP qu’à l’université.

Il a terminé sa carrière comme agent d’intervention communautaire au poste de quartier 2 du secteur Laval-des-Rapides/Pont-Viau/Duvernay.

Au cours de sa carrière, il fut choisi comme Personne désignée par le ministère de la Justice (PDMJ) pour étudier des cas du tribunal de la Jeunesse et décider s’il y avait judiciarisation ou pas.

Un autre dossier qui lui a énormément permis d’évoluer sur le plan professionnel et personnel est d’avoir été choisi par des collègues policiers comme représentant de tous les policiers municipaux au sein du Conseil provincial de l’organisme Parents-Secours du Québec. Depuis plus de 42 ans, il est impliqué au sein de cet organisme. Il y siège toujours en tant que personne-ressource.

Ayant travaillé pour la Ville de Laval pendant un bon nombre d’années, il n’a que de bons souvenirs en mémoire de façon générale. Hormis bien sûr des décès tragiques de certains de ses collègues comme Valérie Gignac, Daniel Tessier et Éric Lavoie. Ces décès l’ont bouleversé énormément. On ne peut croire qu’en faisant le plus beau métier du monde, en servant et protégeant la population, avec toute la formation en sécurité reçue, qu’on perde la vie alors que nous sommes en devoir. Irréaliste et inconcevable. D’autres moments douloureux de sa carrière dont il ne souhaite pas élaborer sont le suicide de deux de ses collègues.

Il se dit très heureux d’avoir pu influencer lors de ses visites scolaires en tant que policier éducateur le choix de carrière à titre de policier de cinq jeunes. Un souvenir impérissable dont il est fier.

Comme passe-temps, Jim aime bien faire de la photographie surtout quand il voyage. Il aime bien se retrouver avec sa douce au Costa Rica pour se soustraire de nos hivers rigoureux. Il aime bien installer des mangeoires afin d’observer et nourrir les oiseaux tout près de sa résidence.

Il est un grand fan de télé. Les séries policières, les documentaires, certaines télé-réalités sont en tête de liste. Jim n’est pas un grand mélomane, cependant il voue beaucoup d’admiration pour Whitney Houston, le groupe ABBA, Francis Cabrel, les Beatles, et la musique de Yanni.

Il souhaite vraiment que les terriens prennent mieux soin de notre belle planète.

Jim a œuvré au sein d’un merveilleux corps policier, il croit que tous ceux qui y ont travaillé doivent en être fiers. Pour tous les collègues retraités des différents services avec lesquels il a pu travailler durant toutes ces années à la ville, il confirme avoir apprécié notre professionnalisme et notre complicité à rendre d’excellents services aux Lavallois.